Vous vous allongez sur le lit et vous éteignez la lumière. Vous fermez les yeux et vous glissez lentement dans le trou noir de la nuit, où certains rêvent magnifiquement et d'autres fuient, effrayés par des monstres personnels. Un grand coup contre le mur. Vous ouvrez les yeux. Était-ce un rêve ? Vous écoutez mais n'entendez rien. Cependant, vous sentez que quelque chose ne va pas. Puis on frappe à nouveau. Fort. Ça vient de derrière le mur. Votre cœur est comme un oiseau sauvage en cage. Et puis quelque chose murmure votre nom. Vous criez, déchirant vos cordes vocales en lambeaux. Maman et papa arrivent en courant dans la pièce et veulent savoir ce qui se passe. Bien sûr, c'est calme et ils n'entendent rien. Ils vous regardent. Ils doutent de vous. Ils ne le disent pas. Mais vous le voyez. Vous ne le savez pas, c'est le début d'un cauchemar dont vous souhaiteriez qu'il ne soit qu'un rêve. "Cobweb", réalisé par Samuel Bodin, qui a également réalisé la série d'horreur Netflix "Marianne", est un plat spécial dans le genre de l'horreur avec une belle surprise. Ce qui est bien avec l'histoire, c'est qu'elle est racontée du point de vue de Peter (Woody Norman). Vous n'avez aucune information supplémentaire donc ses surprises sont aussi vos surprises. Et cette histoire est pleine de surprises amusantes qui rendent "Cobweb" un peu plus unique que les films d'horreur surnaturels standards.

Cependant, la force réside dans le jeu d'acteur de Lizzie Caplan (« Cloverfield ») et d'Anthony Starr (« The Covenant »). Ils sont l'incarnation des frissons dans le dos alors qu'ils tentent de calmer Peter. Anthony Starr en particulier, dans le rôle de Mark, le père de Peter, se sent aussi en sécurité qu'un rasoir caché dans une assiette de fondue. Il a la douceur et la sinistresse d'un cobra qui tente, sans succès, de vous convaincre de ses bonnes intentions. Lizzy Caplan dans le rôle de Carol, la mère de Peter, est aussi un morceau de glace avec un sourire artificiel et des yeux lointains. La question est de savoir d’où vient réellement le danger. La mise en scène laisse parfois à désirer. Le décor est un classique de l'horreur, l'histoire se déroulant dans une vieille maison en bois où chaque souffle de vent et chaque mouvement se traduit par des craquements de bois. Et cela est également nécessaire. Si la maison était en pierre, les coups auraient peu d'effet et Peter aurait probablement fait des rêves roses de Disney au lieu du matériau de Blumhouse. Certains plans de caméra sont vraiment bien réalisés, avec des ombres projetées sur les murs et racontant la vraie histoire. Le marché est inondé de films d’horreur et nombre d’entre eux sont des copies les uns des autres ou utilisent des techniques développées par les grands géants de l’horreur du passé (et d’aujourd’hui). Par exemple, comment créer des tensions ou comment utiliser les effets de peur. Ce n’est bien sûr pas une mauvaise chose. Tout est développement et perspicacité progressive. Également dans le domaine du cinéma.