Linda est injustement punie par sa mère, Paulette, qui fera tout pour se rattraper. Même faire du poulet avec des poivrons alors qu'en fait elle ne sait pas cuisiner. Linda veut absolument manger le poulet que son défunt père préparait… La plupart du temps, il ne devrait pas être si difficile de trouver un poulet et des poivrons, mais pas aujourd'hui. Linda a choisi le jour où il y aura une grève générale. Le duo se lance dans un voyage fou dans et autour de leur ville, à la recherche des ingrédients dont ils ont désespérément besoin pour préparer le dîner spécial de ce soir. En chemin, ils rencontrent des visages familiers et nouveaux, se font des amis et des ennemis et pansent de vieilles blessures.

Beaucoup de choses à retenir pour un film d'animation qui ressemble beaucoup à un livre pour enfants qui a pris vie. Heureusement, il existe un équilibre parfait entre un côté ludique loufoque et un message plus profond sur la mort et la parentalité. Sébastien Laudenback et Chiara Malta ont tous deux écrit et réalisé Linda veut du poulet ! , qui semble parfois un peu trop simple, mais qui sait heureusement retenir votre attention sans prolonger son accueil. Les réalisateurs décrivent leur dernier travail comme « Une ode à la liberté, à la révolution, au désaccord, voire à l'anarchisme ». Pensée à contre-courant, opposition, animation se conjuguent à la comédie du grotesque, tandis que le contexte français (des  banlieues ?) remet en lumière l'énorme contexte de la Liberté, celui-là même présent dans la devise du pays. Le résultat est un aperçu sincère et lucide d'un micro monde, celui de Paulette, Linda et de tous les habitants du quartier dans lequel vivent les deux protagonistes. Le style lumineux dessiné à la main, la musique joyeuse et l'utilisation généreuse de la couleur font du film un divertissement agréable à regarder et engageant pour tous les âges.