Planète B
Plate-forme : Blu-Ray - DVD
Date de sortie : 07 Mai 2025
Résumé | Test Complet | Actualité
Editeur :
Développeur :
Genre :
film
Multijoueur :
Non
Jouable via Internet :
Non
Test par

Nic007


6/10

Réalisé par Aude Léa Rapin.

Planète B. nous emmène dans un monde dystopique de cyberfuturisme où la réalité virtuelle devient une arme mortelle chargée d'implications éthiques. Après ses débuts avec "Les héros ne meurent jamais" (2019), où elle explorait les thèmes de la renaissance et de la réincarnation, Rapin change de cap, se dirigeant vers une réflexion sur l'incarcération et la surveillance dans un futur pas si lointain. Ce thriller de science-fiction à budget moyen, tourné en français et en anglais, parvient à échapper au récit commun de mondes contrôlés par des régimes draconiens pour présenter une proposition un peu plus originale, bien que non sans trébuchements. Les actrices principales, Adèle Exarchopoulos et Souheila Yacoub, parviennent à ancrer le film avec des performances pleines de vulnérabilité et d'énergie de survie. Exarchopoulos incarne Julia Bombarth, qui, après une violente confrontation entre le gouvernement français et des anarchistes antifascistes, se retrouve bloquée sur une planète inconnue, une sorte de Guantanamo tropical. Cet espace, avec des barrières physiques et mentales, vise à briser son esprit, tandis qu'elle cherche des moyens de s'échapper. Yacoub, qui joue Nour, une figure rebelle également piégée dans cette prison dystopique, cherche à retrouver son identité perdue et un avenir de liberté. Les deux femmes forment une alliance fragile mais essentielle pour survivre dans un environnement qui les opprime de toutes parts.

Le film joue avec des concepts complexes tels que la dualité de la réalité et les voyages parallèles, même si parfois ces éléments semblent surchargés et frisent l'absurde, nuisant à la cohérence narrative. Les références aux films de Christopher Nolan, Alex Garland, aux classiques comme Le Prisonnier et aux films paranoïaques des années 1950 sont évidentes. Planète B. explore le concept d’identité comme quelque chose de transitoire, un « jeu de nombres », où la possession de soi semble éphémère et sujette à manipulation. Visuellement, Planète B. se distingue grâce à la photographie de Jeanne Lapoirie, qui baigne les scènes de plage dans des tons bleu foncé, générant une atmosphère inquiétante. La bande sonore de Bertrand Bonello, avec ses synthétiseurs enveloppants, renforce cette atmosphère de tension constante, créant un sentiment d'étrangeté et d'aliénation. Cependant, le scénario a ses défauts. Les personnages secondaires, comme India Hair, manquent de profondeur et ne contribuent pas à l'histoire avec la force nécessaire.

VERDICT

-

Malgré les tentatives d’introduire une réflexion sur la surveillance policière et les droits des journalistes, le film reste superficiel, penchant davantage vers les lignes floues entre réalité et illusion.

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